Voici l' extrait concernant la question qu'avait posé l'association lors de l'assemblée généarle de concertation avec le GrandLyon..;
L'intégralité du compte rendu sera bientôt téléchargeable directement sur le site de l'UCIL (rubrique documentation).
Bonne lecture:
Association Cadre de Vie et Patrimoine de Villeurbanne :
« A quand l’affectation d’une partie des bâtiments de l’usine Tase à un projet patrimonial autour de l’industrie textile ?
A quand un lieu permettant de présenter au public les machines industrielles ayant fait la renommée de l’industrie textile de l’agglomération ? »
Gérard CLAISSE : Nous avons tellement un dialogue étroit sur le Carré de Soie avec les associations, je pense qu’ils connaissent déjà au moins en partie la réponse. Simplement rappeler que nous avons à ce jour sauvegardé un des métiers à dentelle qui était sur Villeurbanne, qui a été rapatrié sur le site du Carré de Soie et qui est stocké pour l’instant dans un lieu mais que bien évidemment, à la demande de Villeurbanne, ceci a été fait. Nous n’avons pas pris l’engagement à ce jour de développer un lieu consacré à l’histoire industrielle textile ou plus large de l’agglomération lyonnaise sur le Carré de Soie et en tout cas pas forcément sur l’usine Tase.
Je rappelle que l’usine Tase est propriété de 2 propriétaires privés : donc Bouwfonds Marignan d’un côté. Nous avons donc la semaine dernière lancé les travaux de confortement et de réhabilitation de l’usine. L’objectif de Bouwfonds est de trouver un repreneur pour son usine et y développer les 8 500 m de bureaux qui peuvent être développés dans cette usine. Pour l’instant Bouwfonds Marignan est en prospection, rien n’est encore définitif.
Reste l’aile est de l’usine qui va être conservée, qui est elle-même propriété d’un autre propriétaire privé qui occupe une partie de cette usine mais nous sentons bien qu’il y a des possibilités de redéploiement de l’activité de cette usine. En tout cas ce n’est pas à la collectivité d’en décider.
Dans le cadre de la réflexion qui a été menée avec un certain nombre d’acteurs sur « l’esprit des lieux du Carré de Soie », la demande d’un lieu permettant la mise en valeur de l’histoire industrielle lyonnaise a émergé fortement de la part de certaines associations, du fait de la richesse patrimoniale de ce site en matière industrielle. En réponse à ces attentes, cette idée est en train d’être travaillée par les veilleurs de la Direction de la Prospective et du Dialogue Public, non pas dans le cadre d’une étude préalable, mais dans le cadre tout simplement de voir quel contenu cela pourrait avoir, quels programmes pourraient être développés, quelles préconisations pourraient être faites. En tout état de cause bien évidemment un tel projet ne pourra voir le jour que s’il a une viabilité économique aussi bien en termes de fonctionnement qu’en termes d’investissement. Et comme nous n’en sommes absolument pas là aujourd’hui, il faut travailler dans cette perspective-là.
Gérard COLLOMB : Pour être plus clair, il n’y a aucun musée évidemment qui est rentable aujourd’hui. En général, un musée, sur les visiteurs, cela finance 20 % de son fonctionnement. Donc cela demande de trouver les 80 %. Ce n’est évidemment pas le Grand Lyon qui va mettre les 80 %. Ce ne sera pas la Ville de Lyon non plus, ce n’est pas sur le territoire de la ville. Evidemment il y a ce musée du textile extrêmement intéressant, mais il y a le musée de l’électricité à Pollionnay extrêmement intéressant aussi, il y a le musée de la médecine très intéressant aussi.
Aujourd’hui, l’ensemble des structures, mis à part la Ville de Lyon, se retirent très largement de tout le financement de la culture. Donc évidemment, nous ne pourrons pas porter de manière isolée l’ensemble des projets culturels, aussi intéressants puissent-ils être.
Je préfère le dire parce que, comme après en général les gens se retournent vers le Maire de Lyon, nous ne pouvons pas tout financer, c’est clair, sauf à augmenter de manière drastique les impôts des habitants. Donc la commune de Vaulx-en-Velin a peut-être des projets là-dessus.